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Articles de Presse 10/02/2025

  • SOS Ecole
  • 10 févr.
  • 5 min de lecture

La Dépêche



À quelques jours du conseil départemental de l’Éducation nationale, les manifestations de défense des écoles se multiplient. Et même s’il faisait froid ce dimanche 9 février, près de 250 personnes ont pris le départ depuis Montcléra pour une marche jusqu’à Cazals, pour apporter leur soutien aux enseignants et parents d’élèves pour le maintien du poste de l’enseignante du RPI Cazals/Montcléra.


Un important nombre d’élus étaient présents : Mireille Figeac, présidente de la communauté de communes Cazals/Salviac, les conseillers départementaux Frédéric Gineste, Véronique Chassaing, Rémi Branco, les maires de Cazals, Montcléra, Pomarède, Goujounac, Gindou, des conseillers municipaux et l’adjointe de Marminiac. C’est dans une ambiance très festive et conviviale, grâce à la batucada Batu’kal’son et aux tracteurs de l’Association quercynoise des vieilles mécaniques, que le cortège est arrivé vers les 11 heures accompagné par beaucoup d’enfants.


D’autres actions à venir

D’autres manifestations sont prévues. Mercredi 12 février, de 8 heures à 12 h 30, à Montcléra, un barrage filtrant sera mis en place pour faire signer une pétition contre la suppression de poste et la fermeture de l’école de Montcléra, suivi d’un repas partagé à 12 h 30 au café associatif du village. Et jeudi 13, à 16 heures à Cahors place Chapou, une grande manifestation est prévue en marge du CDEN, où seront entérinées les suppressions de postes.





Après les parents d’élèves, les élus locaux et les syndicats de l’éducation, c’est au tour des Maires ruraux du Lot de dénoncer les fermetures de classe.


Dans une lettre adressée au Recteur de l’académie de Toulouse ce vendredi 7 février, l’association des maires ruraux du Lot tient à l’interpeller sur la situation des écoles de notre département et en particulier sur la construction de la carte scolaire par Mme Sarraute, nouvelle DASEN du Département « qui génère une vive inquiétude et un légitime mécontentement chez les élus et la population ».


« Comment accepter la méthode brutale utilisée par Mme Sarraute pour imposer une carte scolaire ne répondant pas aux besoins des enfants et ne prenant pas en compte les spécificités d’un territoire ultra rural ?

Ils dénoncent le manque de concertation


Contrairement aux promesses de notre DASEN, aucune concertation, aucun dialogue n’a été mis en œuvre avec les élus pour construire cette carte scolaire. Par exemple, n’avait-elle pas déclaré programmer des visites aux différentes écoles du Haut Ségala, proposition sans suite, ce qui ne l’a pas empêché de signaler la vétusté d’un établissement (où la DASEN n’a d’ailleurs jamais mis les pieds), justifiant de la sorte la fermeture de l’école. Comment ne pas dénoncer le manque de concertation dans l’élaboration d’une carte scolaire réalisée en quelques semaines hypothéquant l’avenir des enfants et des territoires, tout cela dans le mensonge et le mépris résolument affichés envers les élus et les habitants.




Malgré le temps pluvieux et plutôt frisquet, ils étaient plus de 200 manifestants à s’être rassemblés, hier, sur le parvis de la sous-préfecture, venus de tout le Grand Figeac, des plateaux du Ségala aux plaines de la vallée du Célé. Beaucoup de parents d’élèves accompagnés d’enfants, mais également des enseignants ainsi qu’un nombre important d’élus, maires ou conseillers, parmi lesquels Vincent labarthe, président du Grand Figeac.


Michel Védrunes, maire de Gréalou, n’est pas concerné par les suppressions de postes, mais solidaire de ses collègues : « Il y a quelques années, nous étions nous-même dans la tourmente, et je tiens à soutenir ceux qui se battent pour sauver leurs postes d’enseignants. Je sais bien que les petits villages, n’intéressent plus personne en haut lieu, mais c’est une constatation que j’ai du mal à accepter. Nous devons nous battre et rester motivés pour sauver notre ruralité et nos services publics ».

" Nos revendications sont légitimes " Un discours que partage totalement Céline Bayle, une parente d’élève de Saint-Cirgues : « On dirait un démantèlement programmé ! Après la pharmacie de Latronquière, le Crédit Agricole, c’est maintenant l’école qui est attaquée. Nous exigeons le maintien des postes au RPI du Haut-Ségala. La ruralité est ici vraiment en danger. Le collège risque d’être, j’en ai bien peur, la prochaine étape. Faudra t-il faire des dizaines de kilomètres pour emmener nos enfants à l’école ? Il y a un moment où l’on ne peut plus laisser faire, sinon, c’est la mort de nos villages assurée ».


Après avoir accroché sur les grilles de la sous-préfecture leurs nombreuses banderoles, quelques porte-paroles gagnaient la porte d’entrée en compagnie d’Alain Hébert, le maire de Saint-Cirgues qui prenait le micro : « Nos revendications sont légitimes, car c’est à nous, élus et parents, de construire l’école de demain. Grâce à votre mobilisation, on peut espérer le maintien du RPI du Ségala, mais ce n’est qu’une étape. Soyons solidaires, car nous pouvons gagner ».


Venue soutenir les parents d’élèves du RPI de la vallée du Célé, Danièle Bladou de Marcillac-sur-Célé s’indigne : « Cette mobilisation est tout à fait légitime. Jamais depuis qu’il existe, le RPI n’a été affilié à un quelconque syndicat. Les personnes qui viennent manifester le décident d’elles-mêmes. Nous dénonçons une décision déconnectée de notre vallée qui s’étire en longueur. Nous luttons également pour la ruralité et le maintien des services publics qui font partie de l’attractivité de nos territoires ».


« Les paroles des parents et des enseignants ne sont jamais prises en compte, ajoute Séverine Zeiner du même RPI. Les mairies font des efforts pour rénover nos écoles, et quelques années plus tard, on apprend que notre école va fermer… C’est aberrant ».

Vers 11 heures, une délégation était reçue par la sous-préfète qui se disait à l’écoute et envisage de rencontrer les maires concernés dans la semaine.


Le poste finalement sauvé à Lauresses


Dans un courrier adressé aux maires du Haut Ségala, Sophie Sarraute, la directrice académique des services de l’éducation nationale dans le Lot, fait savoir qu’elle a décidé de maintenir le poste d’enseignant à Lauresses pour le RPI. « A la suite de nos échanges et des différentes concertations que j’ai pu mener, j’étais été sensible à l’argument consistant à vous laisser du temps pour engager la réflexion sur l’école de demain sur votre territoire. Dans ces conditions j’ai décidé de ne pas proposer de fermeture de postes sur votre RPI et de vous donner trois ans pour engager cette réflexion et envisager d’éventuels regroupements. Ce maintien de poste permettant de maintenir les écoles sur ce territoire », indique-t-elle.



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