Articles de Presse 11/03/2025
- SOS Ecole
- 11 mars
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ActuLot
A l'occasion de sa rencontre avec les élus du RPI de Cazals, Aurélien Pradié, député du Lot, a mis en cause la méthode d'intervention de la nouvelle DASEN du Lot.
Lundi 3 mars au matin le député du Lot Aurélien Pradié s’est rendu à Cazals pour apporter son soutien aux élus du RPI et aux parents d’élèves mobilisés contre la suppression d’un poste entraînant la fermeture de l’école de Montcléra.
Aurélien Pradié : « La nouvelle DASEN a quand même réussi à déclencher la colère des parents d’élèves du Lot partout en l’espace de trois semaines là où il nous avait fallu sept ans pour temporiser et trouver avec son prédécesseur des compromis acceptables. Cette dame va devoir changer de méthode. Nous les parlementaires du Lot n’acceptons pas cette nouvelle carte scolaire. Cette nouvelle méthode et ce ton condescendant risquent de recréer la même mobilisation que celle que nous avons connu il y a sept ans et qui s’était traduite par des manifestations devant toutes les écoles. C’est aussi totalement contradictoire avec le discours de la ministre de l’Éducation Nationale Élisabeth Borne à l’Assemblée Nationale qui affirme vouloir maintenir tous les postes. »
Laurent Alazard maire de Cazals : « Il existe un problème sur les chiffres qu’elle avance, notre RPI n’a pas, comme elle l’affirme, un effectif de 80 élèves mais de 86 et nous allons monter à 90 à la rentrée 2025. Et surtout elle ne tient pas compte des dérogations, de ces enfants qui viennent d’autres communes et que nous acceptons néanmoins à Cazals »
Aurélien Pradié : « Les dérogations ne doivent pas être oubliées, la loi est très claire, les effectifs correspondent au nombre réel d’enfants inscrits dans chaque école. C’est comme si on ne prenait pas en compte les enfants en situation de handicap. Fermer des postes et des classes n’est pas du ressort des maires, c’est une décision qui appartient à l’Éducation Nationale donc c’est trop facile de renvoyer les décisions pénibles sur les élus. Quant à ceux qui nous expliquent qu’une école isolée est un facteur d’échec scolaire pour les enfants, ils se trompent. »
Une mère d’élève : « Je viens de Seine et Marne et je suis arrivée à Gindou il y a deux ans. Mon fils de 8 ans avaient besoin d’une AVS car il rencontrait beaucoup de difficultés dans une classe de 30 élèves. À Montcléra en l’espace de deux mois il a fait d’énormes progrès, il est très heureux et obtient de biens meilleurs résultats. »
Aurélien Pradié : « Il ne faut surtout pas que votre mobilisation faiblisse alors que les décisions de la DASEN ne sont pas irrémédiables. Dire » on ferme une classe mais on ne ferme pas l’école » me semble aussi d’une grande hypocrisie. Je pense que les postes qui nous manquent, elle peut les récupérer, il existe une réserve rectorale donc une discussion est possible. Il ne faut pas baisser les bras. Vouloir tout régler en trois mois pour obtenir une bonne note, est une méthode contre-productive. »
LVQ : Quelles actions envisagez-vous ?
Aurélien Pradié : Je vais revoir très prochainement mes collègues sénateurs et députés du Lot et nous allons écrire à la DASEN et lui demander un nouveau rendez-vous en commun pour lui dire que sa méthode n’est pas acceptable, qu’elle est irrespectueuse et il faudra sans doute aussi une nouvelle mobilisation des parents d’élèves devant ses bureaux. Son supérieur hiérarchique c’est le recteur d’académie mais je suis persuadé que la préfète n’est pas ravie de l’agitation que crée cette méthode. La mobilisation finira par payer, j’en suis convaincu.
La Depêche
Aurélien Pradié, Député du Lot, s’est rendu à Cazals lundi 3 mars, jour de la rentrée scolaire, afin de montrer son soutien contre la suppression d’un poste d’enseignante dans le RPI Cazals-Montcléra, décidée par Sophie Sarraute, Dasen du Lot.
À cette occasion, le collectif SOS école Cazals-Montcléra a organisé une table ronde le jour même, entre 9 heures et 10 h 30, à laquelle ont participé Aurélien Pradié, des représentants de parents d’élèves et des élus locaux, dont Laurent Alazard (maire de Cazals), Guy Theulet, (maire de Montcléra) et Mireille Figeac (maire de Gindou et présidente de la communauté de communes Cazals-Salviac).
Cette table ronde avait pour but de discuter avec l’ensemble des élus locaux, le collectif SOS école Cazals-Montcléra et d’autres représentants de parents d’élèves.
Le lendemain de sa visite à Cazals, le député a réitéré son message de soutien transmis lors de son déplacement, aux élus, aux enseignants et aux familles : « La mobilisation contre les fermetures de classes ne doit pas faiblir. Il en va de l’avenir de nos territoires. Ce qui est détruit ne se reconstruit pas. L’absence de dialogue est une impasse. Il faut en sortir. »
Réunion d’information jeudi 6 mars
Les parents d’élèves ont également repris les occupations administratives des écoles de Cazals et Montcléra depuis le jour de la rentrée scolaire. Une nouvelle réunion d’information est prévue ce jeudi 6 mars à 19 h 30 à la salle de fêtes de Montcléra, afin d’échanger et de convenir des prochaines actions avec l’ensemble de la population des villages concernés, les parents d’élèves et les élus locaux.
Parents, élus, habitants, citoyens mais également collectifs et personnes liés à la culture et l’éducation sont appelés à rester mobilisés « pour sauver nos écoles et nos villages » ! Une pétition est en ligne.
Face à la suppression d’un poste d’enseignante, parents et élus intensifient leur mobilisation à Cazals-Montcléra. Une table ronde et de nouvelles actions sont prévues dès la rentrée.
Les parents d’élèves continuent leurs mobilisations face à la nouvelle carte scolaire. À l’occasion de la venue d’Aurélien Pradié, député du Lot, à Cazals le jour de la rentrée, lundi 3 mars, le collectif SOS école Cazals-Montcléra organise une table ronde le jour même entre 9 heures et 10 h 30. « Au même moment, des parents d’élèves, accompagnés des élus locaux, reprendront l’occupation des écoles de Cazals et Montcléra », précise le collectif.
Selon les parents d’élèves, cette table ronde a pour but de discuter de l’état actuel de la prise de décision vis-à-vis de la suppression d’un poste d’enseignante dans le RPI Cazals-Montcléra, mais aussi de la carte scolaire dans sa globalité. Le collectif évoquera également les diverses prises de paroles de Sophie Sarraute, DASEN du Lot et les futures actions menées. Des barrages filtrants pendant les vacances Pour rappel, SOS école Cazals-Montcléra a organisé différents barrages filtrant pendant les vacances scolaires afin de récolter de nouvelles signatures pour la pétition contre la suppression d’un poste d’enseignante dans leur commune. Le dernier barrage a eu lieu mercredi 26 février entre 8h et 12h. À date du 27 février, le collectif indique avoir récolté plus de 2000 signatures.
« Les parents d’élèves, élus locaux, habitants des villages concernés, restent mobilisés
malgré l’annonce de Madame Sarraute, et poursuivront d’autres actions dans les semaines à venir », conclut le collectif. Carte scolaire dans le Lot : mobilisés pendant les vacances, les parents organisent des barrages filtrants
Ils n’en démordent pas. Et la colère est loin d’être retombée pendant les vacances scolaires. Ce mercredi 19 février, les parents d’élèves de l’école de Cazals-Montcléra, membres du collectif, ont organisé un barrage filtrant pour dire non à la carte scolaire. A l’entrée de Cazals, de 8 heures à midi, ils ont interpellé les automobilistes et en ont profité pour récolter des signatures dans le cadre de leur pétition contre la suppression d’un poste d’enseignant. " L’opération s’est déroulée dans le calme et la bonne humeur, sans perturber la circulation. Le collectif a réussi à ce jour à récolter plus de 2000 signatures contre la suppression du poste dans le RPI, ce qui représente plus que la totalité des habitants de l’ensemble des villages du RPI Cazals-Montcléra ", expliquent les familles mobilisées dans un communiqué. Elles préviennent : dans les jours à venir, d’autres actions vont se poursuivre.
Avec eux, Aurélien Pradié, député, a demandé le retrait de la carte scolaire pourtant validée lors du comité départemental de l’éducation nationale, ce jeudi 13 février. L’association des maires du Lot a aussi déposé une motion contre cette version de la carte scolaire. Enfin, les élus socialistes et citoyens du Département ont également fait savoir leur opposition. De son côté, Sophie Sarraute, la Dasen se défend : " Les instances réglementaires et démocratiques qui se sont tenues les 11 et 13 février ont permis des échanges nourris autour de chacune des situations. Elles ont permis de porter les revendications de ces écoles de manière argumentée, cordiale et constructive. La carte scolaire est désormais entérinée et la préparation de la rentrée scolaire va désormais pouvoir se poursuivre et l’accompagnement des professeurs concernés par les mesures de carte se mettre en œuvre".
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